Cette mer intérieure, entre Méditerranée et Mer Noire, a pour point d’ancrage Istanbul, bien sûr, mais aussi une Turquie douce, hospitalière et méconnue.
1. Bois, lacs et montagnes. Les 11 500 kilomètres carrés de la mer de Marmara , contenue par les détroits du Bosphore et des Dardanelles, multiplient les nuances et reflets au gré des rives et des saisons. Le vol des cormorans au-dessus des saules du lac de Manyas, près de Bandirma est un spectacle printanier de toute beauté. Le mont Uludag, l’ancien Olympe de Mysie surplombe les forêts de cèdre.
2. Des rivages très accueillants. Istanbul concentre nombre de lieux de vie au bord de l’eau. Les îles des Princes se visitent en fiacre ou en vélo, entre pinèdes traditionnelles ottomanes. La route principale de l’île de Marmara paresse au milieu des vignes et des collines d’oliviers jusqu’aux marbrières qui alimentent les villes antiques, telle Ephèse.
3. Le meilleur de l’art ottoman. La mosquée de Selimye, au nord de Thrace domine la ville d’Edirne de ses immenses minarets.Le mausolée Vert de Bursa, dernière demeure du sultan Mehmet Ier, est un diamant turquoise. Le hammam de Cagaloglu, à Istanbul, retient les vapeurs bénéfiques depuis 1741.
4. Les plaisirs du palais. La glace au Salep, à base de bulbe d’orchidées, est une étrange mixture crémeuse et élastique. Le capiteux parfum du narguilé qui s’échappe des fumeries est une invitation à la paresse.
5. Une fenêtre sur l’Antiquité. Les restes de la cité homérique de Troie furent retrouvés en 1871 au sud du détroit des Dardanelles.Les vestiges d’Assos, à 65 kilomètres au sud, font office de mets copieux après les maigres restes de Troie. Derrière ses vulnérables murailles, Iznik, à l’est de Marmara, est fameuse pour ses céramiques.
6. Une péninsule très disputée. La forteresse en trèfle de Kilitbahir fut construite sue la péninsule de Gallipoli par Mehmet II le Conquérant au XVe siècle afin d’isoler Constantinople. Toute la région de Gallipoli vit dans le souvenir des Dardanelles, épisode majeur de la Grande Guerre, qui vit triompher l’empire ottoman sur les troupes alliées.
7. Un creuset de traditions. Le Koza Han, caravansérail du XVe siècle est le « temple » de la soir. Spéialité de Bursa, elle se décline en brocards et foulards dans les boutiques. Le théâtre d’ombre Karagoz est un héritage du XVIe siècle.