S’aventurer à Soweto, l’immense township d’Afrique du Sud

Les visites en Afrique du Sud incluent fréquemment le Kruger Park et ses animaux sauvages ou Le Capetson célèbre Table Mountain National Park. Pourtant, loin de ces clichés habituels, se trouvent des contrées qui renferment des lieux d’intérêts à explorer. C’est le cas de Soweto, une banlieue noire d’Afrique du Sud, localisée à 15 km au sud-ouest de Johannesburg, dans la province du Gauteng. Subjugués par son histoire, certains touristes commencent à s’y aventurer, surtout ceux qui souhaitent s’immerger dans la véritable culture sud-africaine.

En 1951, Soweto, qui est la forme contractée de « South Western Township », fut établie en application des nouvelles lois d’apartheid, dans le but d’accueillir uniquement des habitants noirs. À cette fin, des quartiers entiers furent classifiés comme « zones blanches », c’est-à-dire zones pour gens de couleur, métis ou Indiens. En conséquence, les résidents noirs furent chassés de ces quartiers rebaptisés comme Sophiatown, par exemple. Ils furent envoyés à 15 km de Johannesburg sur des terrains rachetés par le gouvernement, qui allaient former l’ossature de l’actuel Soweto.

 

Étape à Kliptown et à Orlando

Durant les années 1980, Soweto est le symbole de la résistance noire à l’apartheid. Aujourd’hui, des séjours en Afrique du Sud dévoileront aux voyageurs les nombreuses empreintes de l’histoire politique assez houleuse du pays. En premier lieu, ils visiteront Kliptown, abritant le Walter Sisulu Square. C’est là qu’a été signée la Charte de la liberté d’Afrique du Sud en 1955. Ce document fut utilisé pour aider le pays à rédiger sa constitution. Le deuxième arrêt important est Orlando, le quartier qui renferme le musée et mémorial Hector Pieterson, monuments érigés en souvenir des victimes des protestations d’étudiants du 16 juin 1976.

Ce jour-là, près de 15 000 jeunes gens défilaient pacifiquement dans les rues pour contester l’introduction de l’afrikaans comme langue unique obligatoire dans les écoles. Soudainement, les forces de l’ordre ont tiré sur les manifestants, faisant plusieurs victimes, dont Hector Pieterson. À l’entrée de l’esplanade, les vacanciers seront émus en voyant l’emblématique photographie de presse de ce jeune écolier de 12 ans, en train de mourir dans le bras d’un camarade de classe.

Les autres sites historiques de Soweto à explorer

Au gré de leur promenade, les routards passeront inévitablement par la célèbre rue Vilakazi Street, où se situe la résidence de deux éminents Sud-Africains : l’archevêque anglican Emeritus Desmond Tutu et l’ancien Président Nelson Mandela, tous deux lauréats du Prix Nobel de la paix. Ici, ils pourront faire une petite halte pour savourer un délicieux repas dans une taverne ou dans un restaurant.

Les globe-trotters incluront dans leur tournée le célèbre hôpital Chris Hani Baragwanath, listé en 1997 dans le Livre des records Guinness comme étant le plus grand hôpital au monde. Pour finir, ils iront du côté des Orlando Power Station, une centrale au charbon mise en service à la fin de la Seconde Guerre mondiale, constituée de deux tours de refroidissement. Ces tours sont utilisées pour le saut à l’élastique. Les plus téméraires s’initieront à cet exercice à partir d’une plate-forme entre le sommet des deux tours ou dans l’un des deux tours.

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